Qui d’entre nous n’a jamais eu affaire à une instruction technique ou informatique, où les auteurs utilisaient des termes différents pour décrire les mêmes fonctions ou éléments? Nous retrouvons le même phénomène dans la théorie de la technique pianistique, bien que, dans ce cas, il ne s’agit pas d’une négligence, mais plutôt d’une méconnaissance des travaux d’autres auteurs.
Glossaire
1. Voici quelques abréviations utilisées sur ce site:
- AM Appareil Moteur (des doigts à l’épaule)*
- MD - main droite
- MG - main gauche
- MS - mains séparées
- ME - mains ensemble
“Je me suis souvent efforcé d’expliquer ce qu’était l’aisance, comparant le bras, y compris l’épaule et le bout des doigts, à un pont suspendu, dont l’assise serait d’un coté la tête de l’humérus, de l’autre le doigt sur le clavier. Pont souple, aux appuis solides et résistants. (Dès que la main et les doigts s’élèvent au-dessus du clavier, la comparaison ne vaut plus. Mieux vaut alors imaginer une grue.)”
Heinrich Neuhaus - “L’Art du piano”, p. 104, Éd. Van de Velde, Paris 1971
“[...] jusqu’au bouts des doigts qui doivent toujours être sur le qui-vive, comme des soldats en première ligne (après tout, c’est l’appui de la touche avec le bout du doigt qui est l’élément décisif pour la qualité du son, le reste:* la main, le poignet, l’avant-bras, le bras, l’épaule, le dos - je qualifierai ‘d’arrière-front’ en éveil et bien organisé.)”
*Le passage en bleu - la traduction française ne comprend pas cet extrait.
*Le passage en bleu - la traduction française ne comprend pas cet extrait.
Heinrich Neuhaus - “L'Art du piano”, p. 77, Éd. Van de Velde, Paris 1971
“[...] après un concert bien réussi [...] une artiste me fit un compliment agréable: ‘Vos mains volaient sur le piano comme les oiseaux’. Alors je me souvins du conseil de Liszt: ‘Les mains doivent planer plus qu’adhérer aux touches’ ”.
Heinrich Neuhaus - “L’Art du piano”, p. 134, Éd. Van de Velde, Paris 1971
1. La fixation de l’articulation
Il s’agit d’une immobilisation temporaire de l’articulation des membres qu’elle relie (ex: l’avant-bras et le bras ou les phalanges voisines du doigt) dans une position bien précise. Ces fixations des articulations peuvent être musculaires ou ligamentaires.
Appelées également vibrations verticales ou impulsions motrices*. Ce terme correspond à une alternance entre le placement de l’appareil moteur sur le clavier et son retrait - voir Pont et grue de Neuhaus. La fréquence de ce mouvement est très rapide, mais les vibrations verticales parcourues du bras sont extrêmement petites.
*Czesław Sielużycki - “La main du pianiste” p. 261 et 305-306, Édition Polonaise de Musique, Cracovie 1982