COMMENT JOUER DU PIANO PLUS FACILEMENT?

Coaching de piano en ligne - niveau avancé

Le secret du quatrième doigt - le tendon qui rend le jeu plus difficile


1. Essayez de jouer le trille ci-dessus en employant ces deux positions différentes des doigts - A et B: (la photo B est visible sous le curseur ou en animation):

 

Ordinateur: passez le curseur sur l’image.
Téléphone: ouvrez l’animation.

Vous constaterez sûrement qu’en jouant de façon B, c’est-à-dire en approchant le pouce des touches noires et, en même temps, reculant le 4ème doigt - on peut jouer ce trille plus vite et plus facilement.

ATTENTION! Cette méthode doit être utilisée judicieusement et ponctuellement, car on obtient la position B par l’abduction de la main et/ou par l’adduction (rapprochement) du coude ce qui parfois n’est pas recommandé.

 


 

2. La difficulté de jouer avec le 4ème doigt résulte d’une liaison des tendons des 3ème et 4ème doigts. On peut constater cette faiblesse de nos mains en essayant de redresser le 4ème doigt tout en gardant le 3ème complètement plié. Comme explication, j’ai trouvé sur le net que “les tendons de l’annulaire et du majeur se croisent au niveau du poignet, d’où l’inévitable dépendance de ces doigts”.

3. Dans la pianistique, cet obstacle physiologique est également connu depuis très longtemps - déjà Chopin a enseigné que le quatrième doigt est le plus faible et l’a qualifié de “frère siamois” du troisième. Nous avons même le cas d’un pianiste qui s’est fait couper par voie chirurgicale ce tendon qui restreint la mobilité du 4ème doigt - bien sûr, et malheureusement, avec un résultat catastrophique.

4. En utilisant la méthode ci-dessus, nous pouvons éviter ou largement réduire l’inconvénient de cette faiblesse. Elle n’a pas une application universelle - on l’utilise principalement dans des morceaux très difficiles comme l’Étude chromatique (op. 10 n° 2) ou l’Étude des tierces (op. 25 n° 6) de Chopin et de nombreuses œuvres d’autres compositeurs. Toutefois, rien ne s’oppose à s’en souvenir et à l’appliquer en cas de nécessité.

5. Bien évidemment, les pianistes dotés d’une technique innée appliquent ce moyen de manière instinctive et ils ne l’enseignent pas. C’est dommage, car en général, il est plus avantageux d’apprendre plutôt consciemment, qu’instinctivement.

6. D’ailleurs, le principe de surveiller les positions des doigts sur le clavier fonctionne et est utile même dans des morceaux faciles et même sans utiliser le 4ème doigt. Voici un exemple: l’exécution de cet accompagnement d’ “Une larme” de Moussorgski écrit de façon peu confortable devient beaucoup plus facile et stable lors de l’application du schéma suivant (les doigts 5 et 1 frappent les touches blanches avec la même distance des touches noires).

 

Modeste Moussorgski - “Une larme”, mes. 13 - position incorrecte des doigts.
Sous le curseur - positions correctes des doigts. Animation.

On retrouve des problèmes similaires dans de nombreuses œuvres beaucoup plus difficiles, comme, par exemple, l’Étude op. 10 n° 9 de Chopin ou le 4e mouvement de sa 3e Sonate.

7. ATTENTION! Cette méthode n’est qu’une petite partie de tout un arsenal de moyens techniques dont doit disposer un bon pianiste. Mais même la meilleure position de doigts sur le clavier n’aiderait pas par elle-même sans une solide base technique, c’est-à-dire les positions et les mouvements corrects de l’Appareil Moteur et de l’ensemble du corps.

 


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