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Coaching de piano en ligne - niveau avancé

Pont et grue de Neuhaus



Je me suis souvent efforcé d’expliquer ce qu’était l’aisance, comparant le bras, y compris l’épaule et le bout des doigts, à un pont suspendu, dont l’assise serait d’un coté la tête de l’humérus, de l’autre le doigt sur le clavier. Pont souple, aux appuis solides et résistants. (Dès que la main et les doigts s’élèvent au-dessus du clavier, la comparaison ne vaut plus. Mieux vaut alors imaginer une grue.)
Heinrich Neuhaus - “L’Art du piano”, p. 104, Éd. Van de Velde, Paris 1971

Chez Neuhaus (►Bibliographie), le terme “pont” correspond à une fixation de l’appareil moteur qui permet de transmettre l’impulsion issue de l’épaule vers le fond de la touche. Cette comparaison, bien que très imagée, possède un inconvénient majeur, car elle suggère la stabilité d’un grand objet inerte, alors qu’en réalité la main ne repose pas immobile au fond du clavier, mais il lui arrive seulement d’y reposer, le plus souvent pendant des fractions de seconde.

Pour faire simple, obtenir un “pont” revient à ouvrir délicatement par impulsions le bras et l’avant-bras au niveau du coude (cette question est abordée en détail dans les chapitres Comment obtenir facilement le “pont” - exercice de base et Doigts allongés, pont et grue, soit les inexactitudes pédagogiques). Il faut également être conscient de l’ordre de l’apparition des phénomènes physiques: “le pont”, c’est-à-dire l’appui de l’épaule, son “contact” avec le fond de la touche, apparaît seulement APRÈS la production du son par la corde . L’arrivée du son anticipe donc le “pont” de quelques millisecondes. Quelle en est la raison? Lisez le point 2 de ce chapitre.

“La grue” quant à elle, représente le contraire du “pont”, c’est-à-dire un état dans lequel la main est suspendue au-dessus du clavier sans aucun point d’appui. En moyenne, la main reste dans cette position de 90 à 95% du temps du jeu (c’est ce que l’on appelle le vol plané).

Plus le jeu est rapide et plus l’alternance pont/grue devient fréquente, ce qui aboutit, dans les passages les plus rapides, à ce que l’on appelle des secousses du bras, c’est-à-dire des impulsions très fréquentes issues de l’épaule - cf. ce chapitre point 4.3.

 


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